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Chez Louise

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23 janvier 2009

Histoire du Printemps

1865
Fondé en 1865, le Printemps est l'œuvre d'un précurseur : Jules Jaluzot


Combinant audace, prudence et idées neuves, il réalise le magasin le plus moderne de son temps. Jules Jaluzot perçoit dans les mouvements de cette fin de siècle, l'expansion de Paris. Il pressent l'essor de production industrielle, la poussée de la ville vers l'ouest, l'attrait du futur Opéra Garnier (alors en chantier) et le développement du trafic des omnibus et de la gare Saint-Lazare… Il installe donc sa " cathédrale du commerce " au débouché de l'embarcadère Saint-Lazare, dans un quartier encore périphérique et peu commerçant.

1872
Le Printemps se lance dans la vente par correspondance.


Rapidement, le Printemps édite sept catalogues de vente par correspondance : un catalogue général et des éditions spéciales pour la mercerie-passementerie, les trousseaux et layettes, les bijoux, les cravates, la ganterie, les parapluies et ombrelles, la literie et couvertures. Le Printemps permet alors à une clientèle Outre-Rhin de jouir de la qualité de ses produits parisiens.

1881
Incendie du grand magasin en mars.


5h00 du matin, le 9 mars 1881 : une importante exposition des nouveautés de la
saison printemps-été doit être inaugurée. Comme chaque jour, le préposé aux éclairages (encore au gaz à cette époque), allume une à une les lampes du magasin. Au rayon des broderies, le gazier effleure de sa lance d'allumage un rideau. Celui-ci s'enflamme immédiatement. Très vite, l'ensemble du magasin est dévasté par le feu. Les employés, qui logent pour la plupart dans les derniers niveaux du bâtiment, assistent sur le boulevard, en habits de nuit, à ce spectacle avec un sentiment de totale impuissance. Le dynamisme de Jules Jaluzot permet de faire renaître le Printemps de ses cendres en quelques mois. Un nouvel édifice est édité par l'architecte Paul Sédille.

1888
Le Printemps, précurseur, confie son éclairage à une technique récente et innovante : l'électricité


Devançant la ville de Paris, le grand magasin illumine ses espaces de lumière électrique. Près de 160 foyers à arc et 112 lampes à incandescence sont ainsi installés. Cette opération répond à un souci de sécurité et traduit parfaitement les qualités innovatrices du Printemps.

1907
Pose de la première pierre d'un nouveau magasin


Le 23 mai, à 11 heures, l'architecte René Binet inaugure le début des travaux des " Nouveaux Magasins ". Ces derniers forment aujourd'hui le bâtiment du Printemps de la Mode. On remarquera un superbe travail de ferronnerie dans le pur style Art Nouveau.

1912
René Guilleré fonde Primavera


René Guilleré est un célèbre critique d'art de l'époque. Primavera est le premier atelier d'art créé dans un grand magasin, au moment où le monde de l'Art se cherche un nouveau souffle.

1916
Mort de Jules Jaluzot


Il avait quitté le Printemps en 1905, remplacé par Gustave Laguionie.

1921
Un incendie embrase les nouveaux magasins du Printemps


Pour la deuxième fois en quarante ans, le feu ravage à nouveau les lieux. La reconstruction du bâtiment est confiée à l'architecte George Wybo. L'ouvrage sera terminé en 1924. La fabuleuse coupole que l'on peut encore admirer au Printemps de la Mode date de cette époque.

1930
Création de Brummell


A cette époque, les hommes ont de moins en moins de temps. Passer chez un tailleur devient trop long et fastidieux. Il faut alors proposer une offre pour la mode masculine. Le printemps crée Brummell, du nom d'un dandy britannique du XVIIIème siècle, surnommé alors le " roi de la mode ".

1963
Le Printemps, toujours plus grand...


Pour répondre à son expansion, deux niveaux supplémentaires sont ajoutés au magasin du boulevard Haussmann.

1970
Ouverture du Printemps Parly II


Le Printemps perçoit le développement rapide de la périphérie parisienne. C'est le début d'une nouvelle phase de développement. En 1970, un nouveau magasin s'ouvre dans le centre commercial de Parly II, près de Versailles. De 1972 à 1988, l'enseigne double le nombre de ses magasins.

1975
La façade et la coupole sont inscrites à l'inventaire des Monuments Historiques


La coupole est un espace magique baigné dans une clarté constante qui semble caresser tous les volumes du lieu. Entre deux achats, le Café et la Brasserie Flo, placés sous cette voûte, vous invitent à déguster un sorbet de fruits rouges. Les façades, savant mélange entre une architecture légère et dynamique de fer et les aspects majestueux et triomphants de la pierre taillée, sont ornées de statues magnifiant la beauté de la femme et le nom du printemps, au passage du soleil, brille de ses tesselles d'or.

1975
La façade et la coupole sont inscrites à l'inventaire des Monuments Historiques


La coupole est un espace magique baigné dans une clarté constante qui semble caresser tous les volumes du lieu. Entre deux achats, le Café et la Brasserie Flo, placés sous cette voûte, vous invitent à déguster un sorbet de fruits rouges. Les façades, savant mélange entre une architecture légère et dynamique de fer et les aspects majestueux et triomphants de la pierre taillée, sont ornées de statues magnifiant la beauté de la femme et le nom du printemps, au passage du soleil, brille de ses tesselles d'or.

1991
Le Groupe PPR rachète le Printemps


Le Printemps devient le fer de lance d'un grand groupe de distribution, en rejoignant la Redoute, Prisunic et Conforama. En 1994, la FNAC, leader du secteur des biens culturels rallie le groupe PPR. Une réorganisation décapante recentre le savoir-faire plus que centenaire du Printemps autour de 5 univers forts : la Beauté, l'Art de vivre, la Mode, les Accessoires et l'Homme.

1992
Inauguration de Jour après Jour


Un étage entier consacré à la Table au quotidien. On y traque le beau, l'utile ou le futile.

1994
Le Blanc prend de nouvelles couleurs


L'espace du linge de maison est repensé et mis en scène.

1995
Rénovation du Printemps de la Mode du Printemps Haussmann


20 000 m2 remodelé de fond en comble, 200 millions de francs investi, 2 ans de travaux, la rénovation complète des 6 étages du Printemps de la Mode prend une dimension exceptionnelle.

1996
Inauguration en Octobre des 5 univers du Printemps de la Mode


Très Chic, Très Créateur, Très Mode, Très Libre et Très Femme.

1997
Ouverture de 2 étages consacré aux accessoires du Printemps Haussmann


Au 1er étage s'ouvre le quartier du prestige. Dans un écrin de 3000 m2, les grandes marques mythiques d'accessoires françaises et internationales sont mises en majesté.

1998
L'univers masculin change de silhouette


Le Printemps poursuit ses grands travaux avec la rénovation de son magasin Brummell, 6000 m2 Bvd Haussmann, et l'implantation de nouvelles boutiques Brummell dans les plus grandes villes Françaises.

1999
Brummell devient le Printemps de l'Homme.

2000
Ouverture de la Boutique Printemps Design au Centre Georges Pompidou.

2001
Ouverture du Printemps du Luxe d'Haussmann.
Création d'un Pôle Sport regroupant Made In Sport et CITADIUM.

2002
Madelios devient une filiale du Printemps.
Ouverture du Printemps de la Maison d'Haussmann.

2003-2005
Ouverture du Printemps de la Beauté et des nouveaux espaces Créateurs et Accessoires d'Haussmann.

2005
Ouverture du nouvel espace Accessoires à Haussmann.

2006
Les magasins de Metz et de Marseille sont entièrement rénovés.

2006-2007
PPR cède le Printemps à la RREFF, associée au Groupe Borletti.

Au-delà d'un grand magasin modernisé, le Printemps veut être un acteur au coeur de la ville et offrir une part de rêve, de plaisir et de fête ... Grandes expositions, étalages prestigieux, vitrines animées, mises en scène fantastiques, décors géants, le Printemps a toujours fait preuve d'un formidable sens théâtral et continue d'être un précurseur en matière de mode.

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20 janvier 2009

Traditions Afrique du Sud -- savoir-vivre

  Partout en Afrique du Sud, les salutations sont assorties d'un <Comment ça va?>. On n'est pas en Afrique de l'Ouest: ce n'est pas la peine de remonter à cinq générations de grand-tantes avant d'aborder le sujet principal, mais ne pas y prêter attention fait de vous un malotru.

  salamaleks

  Pour les salutations, les hommes noires ont une manière particulière de se serrer la main: une poignée normale comme en France, puis on fait pivoter la paume de la main autour du pouce de la personne rencontrée pour lui recouvrir le haut de la main, et on revient, toujours en pivotant autour du pouce, à la vieeille poignée de chez nous.

  Avec les femmes, on ne se fait pas nécessairement la bise: une simple accolade en se tapotant l'épaule sera suffisante si on ne se connaît pas très bien. Dans les townships, le pouce levé, assorti d'un chap, signifie que tout va bien.

  -L'élément central de la vie sociale en Afrique du Sud, c'est le braai. Cela signifie <barbecue> en africaans: on le trouve dans toutes les habitations du pays, dans toutes les communautés. Le terme recouvre tant l'objet que la cérémonie: le barbecue du dimanche est une institution nationale. La bière coule à flots. Les appareils sont souvent sophistiqués et coutent plusieurs milliers de rands. Le braai, c'est une facette du savoir-vivre sud-africain. Dans les townships, on peut le servir avec la bière traditionnelle, l'umquemboti.

  -Si vous rencontrez l'âme soeur et qu'elle est noire, sachez que la belle-famille pourra vous demander de payer la lobola. C'est une sorte de dot, qui consiste à payer certain nombre de vaches. Plus la jeune fille est jolie et éduquée, plus cela coûte cher, jusqu'à 25 vaches.

  -Dans toutes les villes, on trouve des boutiques destinées à la sorcellerie traditionnelle, le domaine des sangomas. On peut y acheter des crânes de singe, des os de crocodile, des épices et herbes diverses. Dans certaines régions comme le Kwazulu-Natal, ce commerce génère un chiffre d'affaires ahurissant.

  -Un monument de kitsch sud-africain: le road-house. C'est un fast-food où l'on commande sur un parking et où l'on mange dans sa voiture.

19 janvier 2009

La Liberté guidant le peuple

http://www.guibord.com/Democracy/files-html/La_Liberte_guidant_le_peuple-francais.html

http://song.koook.com/song262918.html

La Liberté guidant le peuple est un tableau très marquant d'Eugène Delacroix. Il s'est d'ailleurs trouvé sur des timbres postaux francais, et, avant le passage à l'euro, sur le billet de banque de cent francs.

Cette œuvre se retrouve dans une gravure représentant la Révolution de Juillet. Le personnage au chapeau, à l'origine un révolutionnaire sur des barricades, y est identique, et la femme au drapeau français y est représentée par un autre révolutionnaire tenant un drapeau rouge. Cette gravure originale à l'instar de « La Liberté guidant le peuple », s'est retrouvée sur un timbre soviétique.

Eugène Delacroix écrit à son frère le 18 octobre 1830: « Si je n’ai pas vaincu pour la Patrie, au moins peindrai-je pour elle... ». Cette œuvre représente les Trois Glorieuses, un soulèvement populaire contre Charles X, qui dura trois jours, les 27, 28 et 29 juillet 1830. Charles X ayant instauré des lois liberticides, le peuple se révolta puis le renversa. Louis-Philippe le remplaça dans la « Monarchie de juillet ».

L'artiste lui-même appartient à une longue lignée de grands révolutionnaires, qu'a produite le « pays des révolutions ». Delacroix n'acceptait pas les normes de l'Académie. En peinture, il ne s'intéressait guère aux styles grecs et romains avec l'insistance sur le dessin et l'imitation des statues antiques. Delacroix privilégiait la couleur au dessin, l'imagination au savoir, la spontanéité du geste sur la maîtrise. Il voyagea beaucoup au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les esquisses qu'il ramena lui fournirent un grand répertoire de thèmes (chasse au lion, scènes de guerre...).

Il s'agit d'une œuvre pleine de vitalité, d'action et d'audace. C'est l'union du peuple des faubourgs et de la bourgeoisie révolutionnaire, représentés par les personnages respectivement à la gauche et à la droite de la Liberté (de sa place).

Cette œuvre est assez imposante puisqu'elle mesure 3,25 m sur 2,60 m.

Le jeune garçon qui brandit un pistolet dans les airs a inspiré à Victor Hugo son personnage Gavroche dans Les Misérables qui a été écrit trente ans plus tard, le personnage au chapeau y est également représenté comme un fils d'aristocrate, révolutionnaire et ami de Gavroche et de Jean Valjean. C'est l'un des rares emprunts de la littérature à la peinture, dont la relation d'influences est généralement dans l'autre sens.

Sur le personnage au chapeau, à gauche de la Liberté, les critiques pensaient que Delacroix avait fait un autoportrait, mais de nos jours encore la question reste en suspens.

Les romantiques jouent beaucoup sur l'atmosphère. Dans ce cas, on se sent appelé, on sent qu'on fait partie du peuple.

Pour mieux saisir ce qui distingue le romantisme du courant précédent, si ce tableau avait été classique, la Liberté regarderait droit devant, elle serait plus centrée dans l'œuvre, elle serait juchée sur un socle, et non sur une pile de cadavres, et le drapeau qu'elle porte ne serait pas tronqué.

En France, ce tableau servit à illustrer les billets de banque de cent francs de 1978 à 1995, et la série de timbres d'usage courant « Liberté » de 1982 à 1990.

16 janvier 2009

FROMAGE

Le fromage, denrée alimentaire solide ou semi-solide obtenue en séparant l'élément solide du lait, le caillé, de sa partie liquide, le petit-lait, salée et vieillie pendant un temps plus ou moins long.

L’origine du fromage remonte à la préhistoire, quand l’homme, au néolithique, se sédentarise et se met à pratiquer l’agriculture. Le lait est alors obtenu de divers mammifères, comme le chameau, la chèvre ou le renne. Des faisselles en terre percées de trous (destinées à égoutter le lait coagulé naturellement), ont été retrouvées sur plusieurs sites néolithiques. Le fromage (du latin formaticus, « fait dans une forme ») a toujours tenu une place importante dans l’alimentation de presque toutes les sociétés (la seule exception étant l’Inde, malgré l’existence d’un important cheptel bovin). En effet, il peut être fabriqué dans presque tous les environnements, et il constitue un bon moyen de conserver le lait dans les périodes où celui-ci n’est pas disponible.

En France, des traditions régionales variées ont fortement influencé la production du fromage, mais le climat, qui influe sur la végétation, et donc sur les espèces animales, a joué un rôle important. Ainsi, les vaches vivent sur des pâturages, mais, dès là où la végétation s’appauvrit, ce sont les troupeaux de brebis ou de chèvres (introduites en Europe au XVIIIe siècle apr. J.-C.) que l’on rencontre en majorité.

Quelle que soit la méthode utilisée pour l’obtenir, le fromage conserve une grande partie des éléments nutritifs du lait, en particulier des matières grasses, des minéraux, des sucres et des vitamines. Les fromages au lait de brebis et de chèvre, conseillés aux personnes souffrant d’une intolérance au lactose, sont plus riches en protéines et plus faciles à digérer que ceux au lait de vache.

Deux types de productions fromagères coexistent : une production artisanale et une production industrielle, qui utilise les mêmes méthodes de base, tout en mettant en jeu une technologie poussée. En France, c’est le lait « cru », qui n’a subi aucune transformation et n’a pas été écrémé, qui entre dans la fabrication artisanale du fromage (environ 15 p. 100 de la production française). Le lait pasteurisé, c’est-à-dire chauffé de 72 à 85 °C, est réservé à la production industrielle.

Les noms, la fabrication et l’origine des fromages sont protégés par les appellations d’origine contrôlées (AOC). Environ 10 p. 100 de la production française (plus de 400 variétés de fromages) est concernée par cette loi, mais la liste des fromages bénéficiant d’une AOC augmente régulièrement. En 1994, cette liste était la suivante : abondance, beaufort, bleu d’Auvergne, bleu des Causses, bleu de Gex, brie de Meaux, brie de Melun, camembert de Normandie, cantal, chabichou du Poitou, chaource, crottin de Chavignol, comté, époisses, fourme d’Ambert, laguiole, langres, livarot du pays d’Auge, maroilles, munster, neufchâtel, ossau-iraty, picodon, pont-l’évêque, pouligny saint-pierre, reblochon, roquefort, sainte-maure de Touraine, saint-nectaire, salers, selles-sur-cher, vacherin mont-d’or.

Le lait est constitué d’eau, de sucres et surtout de lactose, de caséine et de sels minéraux. Lorsqu’il repose dans un endroit tiède, le lait s’acidifie naturellement par la présence des ferments lactiques (des levures) qui se nourrissent du lactose ; il en résulte la précipitation de la caséine : c’est la coagulation. La masse granuleuse qui contient cette caséine solidifiée s’appelle le caillé, et le liquide qui se sépare, le petit-lait. Artificiellement, le lait peut également coaguler par l’ajout d’une enzyme extraite du suc gastrique du veau, la présure. Celle-ci va dégrader chimiquement la caséine et favoriser la formation homogène du caillé dans l’ensemble de la masse. En général, le caillage est à la fois naturel et artificiel, les deux procédés agissant ensemble dans la formation du caillé.

Pour répondre aux exigences d’un nombre croissant de végétariens, l’industrie fromagère a créé une alternative chimique à la présure. Ce produit est pratiquement identique à l’enzyme naturelle et un nombre croissant de fromagers l’utilisent aujourd’hui.

Le caillé produit par ces méthodes est recueilli dans un linge fin ou une faisselle, qui permet de filtrer le petit-lait. Il peut alors être légèrement remué, et directement consommé sous forme de fromage blanc.
La deuxième étape consiste à égoutter le caillé. La phase de l’égouttage est sensible, car c’est elle qui conditionne la consistance de la pâte du fromage. Elle peut se faire telle quelle sur le caillé (pour le brie ou les fromages de chèvre), après découpage (munster), brassage (fourme d’Ambert), ou encore en pressant le caillé (reblochon, saint-nectaire) ou en le cuisant (beaumont).

C’est pendant le processus de l’égouttage que les fromages sont moulés et salés. Le salage s’effectue de différentes façons, en saupoudrant le caillé de sel, en l’immergeant dans de la saumure, ou encore en le frottant avec un chiffon salé. Le sel ralentit la production d’acide lactique et conserve le fromage, rehausse l’arôme et accélère le processus de séchage.

L’affinage est le procédé de vieillissement du fromage. Celui-ci est placé pendant une durée variable dans une salle ou dans une cave spéciale parfois appelée hâloir, ventilée ou non, où la température et l’humidité sont contrôlées : pendant ce temps, le fromage peut être lavé, retourné, brossé ou déplacé. C’est au cours de l’affinage que le fromage dévient plus compact, que sa croûte se forme et que son goût s’affirme. Lorsque le fromage n’est pas affiné, il est consommé sous forme de fromage frais. Pendant le vieillissement, le caillé peut fermenter, transformant le sucre restant en gaz carbonique et en acide lactique, les matières grasses en acides gras et les protéines en acides aminés. Cette fermentation interne produit des gaz qui ne peuvent s’échapper du fromage ; c’est ainsi que se forment les vacuoles (les « trous ») caractéristiques de l’emmental.

On dénombre aujourd’hui plus de deux mille variétés de fromages à travers le monde. Les fromages sont en général classés selon la texture de leur pâte et de leur croûte.

Ces fromages n’ont pas de croûte, sont blancs, et leur pâte est molle. Aucune présure n’est ajoutée pour favoriser leur caillage. Ils sont égouttés, salés et moulés et doivent être consommés dans les quinze jours, avant qu’ils ne développent une croûte. Ils sont souvent roulés dans des cendres ou aromatisés avec des herbes, de l’ail ou des noix pour accroître leur arôme. On les nomme brocq ou bracq (Moselle), bibeleskäs (Alsace), montrachet (Bourgogne), cervelle de canut (région Rhône-Alpes), ricotta ou mozzarella (Italie), feta (Grèce). Certains sont réalisés avec du lait de chèvre (claquebitou, Bourgogne ; parthenay ; Île-de-France, etc.).

À cause de leur goût frais et léger, les fromages frais industriels comme le saint-moret et le tartare (Aquitaine), ou encore le fontainebleau (Île-de-France) sont souvent présentés sur les plateaux de fromage.

Ce sont pour la plupart des fromages au lait de vache en forme de disque, souples sous le doigt. Leur croûte est blanche et duveteuse, parfois veinée de brun, ce qui provient de l’ensemencement d’un mycelium (Penicillium candidum, voir champignons) au moment du salage du caillé. Leur pâte varie, selon leur âge, du blanc crayeux au jaune ocre. Les plus connus sont le brie de Meaux, le coulommiers (Île-de-France) et le camembert (Normandie). Il existe également des fromages de chèvre qui répondent à des critères similaires, comme le crottin de Chavignol (Île-de-France) ou le sainte-maure (Touraine), qui a la forme d’une petite bûche, une croûte fleurie bleu-gris qu’il ne faut pas manger, et une pâte blanche.

La fabrication de ces fromages est similaire à celle des fromages à croûte fleurie : au cours de l’affinage, ils sont lavés avec de l’eau additionnée de saumure et parfois d’alcool (marc, vin, cidre ou bière). Ce faisant, le fromage acquiert une couleur particulière, le plus souvent orangée, comme l’époisses (Bourgogne), le munster (Alsace), le maroilles (Picardie), le reblochon (Rhône Alpes), le pont-l’évêque (Normandie) ou encore le stinking bishop (Royaume-Uni), le milleens (Irlande), le brick (Nouvelle-Zélande), le st david (pays de Galles), le taleme (États-Unis), le mungabareena (Australie).

La couleur de bleu à vert qui zèbre la pâte lui confère le qualificatif de persillée ; on donne également à ces fromages le nom de bleus. Cette caractéristique provient de l’ensemencement artificiel de la pâte avec des moisissures, tel Penicillium roqueforti pour le roquefort (fromage au lait de brebis, Aveyron). Le fromage peut également être piqué en son centre de longues aiguilles qui favorisent le développement des mycéliums. Parmi ces fromages, citons les bleus d’Auvergne, des Causses, de Bresse, le saint-agur (Auvergne) le gorgonzola et le dolcelatte (Italie), ou le bleu de Stilton (Royaume-Uni), le bleu de Cashel (Irlande), le cabrales (Espagne), le bleu danois (Danemark), le bleu de Gippsland (Australie), le kikorangi (Nouvelle-Zélande).

Les fromages de ce groupe sont légèrement pressés, puis lavés, ce qui donne une croûte rose un peu orangée. Si on les laisse vieillir en hâloir, ils développent une moisissure grisâtre qui est constamment rincée ou brossée, ce qui permet d’obtenir une croûte de la consistance du cuir, comme celle de la mimolette française (Flandres). Ces fromages ont une texture souple et parfois élastique comme l’édam (France et Hollande), le port-salut (France). Ils proviennent parfois d’une fabrication industrielle, et le lait utilisé est souvent pasteurisé. Le tallegio (Italie), le kasseri (Grèce), le gubbeens et le milleens (Irlande), l’avarti (Danemark), le port nicholson (Nouvelle-Zélande), le monterey jack (États-Unis) sont également des fromages de ce type.

Ce sont des fromages dont la fabrication est longue et soignée. Le caillé est coupé en morceaux et brassé, puis pressé pour en extraire le petit-lait. Le salage se fait ensuite par immersion dans de la saumure ou par frottage (appelé également morgeage). L’affinage dure en général plusieurs mois : pendant ce temps, les fromages sont régulièrement brossés, lavés, morgés et retournés. Ils sont communément appelés tommes ou fourmes (tommes de Savoie, d’Ambert — Auvergne) qui peuvent atteindre des tailles respectables : par exemple, les cantal ou laguiole (Auvergne) atteignent de 40 à 50 kg (on les appelle alors des meules).

Le lait est chauffé à 50 °C avant caillage. Le caillé est ensuite égoutté, puis salé. Cette technique permet au fromage de se conserver plus longtemps. Les meules qui résultent de cette fabrication sont en général originaires des régions montagnardes. L’affinage commence en général dans des salles froides, puis continue dans des endroits tempérés à chauds, ce qui provoque une augmentation de la fermentation. Ainsi, des bulles de gaz carbonique apparaissent dans la pâte, plus ou moins nombreuses et de taille variable selon les fromages : elles sont nombreuses dans l’emmenthal (Suisse et Savoie), rares dans le comté (Franche-Comté), elles n’existent pas dans le beaumont (fromage industriel, Savoie). On compte également dans ce groupe le parmesan (Italie), le cheddar, le cheshire et le lancashire (Royaume-Uni), le manchego (Espagne), le desmond (Irlande), l’idiazabel (Espagne) et le dry jack (États-Unis).

On incorpore divers arômes à des fromages à pâte dure ou semi-molle, soit lorsque le caillé est encore frais, pour qu’ils puissent vieillir ensemble, soit en attendant que le fromage soit à moitié fait avant de le casser, d’ajouter des aromates et de reconstituer la forme originale. Le fromage doit alors vieillir pendant plusieurs jours, voire plusieurs mois. Depuis le début des années 1990, ces fromages sont très populaires. Les arômes ajoutés sont ceux de fruits, de noix, d’herbes, d’épices, de vin, d’autres fromages et même de jambon. Ceux qui sont agrémentés de fruits tels que pêches, abricots ou ananas peuvent être assez sucrés et sont servis en dessert. Parmi ces fromages, on compte le gouda au cumin (Flandres et Hollande), la raclette aux grains de poivre (France), le cheddar aux dattes et aux noix, le stilton aux abricots, le wensleydale au gingembre et le red leicester à l’ail (Royaume-Uni).

La production de fromages artificiels est récente. Ces fromages sont composés d’un mélange d’un ou de plusieurs types de fromages naturels auxquels on incorpore des émulsifiants, de l’eau, de la crème et des additifs d’arôme, comme du jambon, des fruits, des noix ou des épices. Ils se conservent plus longtemps que les fromages naturels et leur valeur nutritive est presque identique. Mais le caractère spécifique du fromage original est perdu.

Deux facteurs peuvent faire varier le taux de matières grasses d’un fromage. D’une part, plus on écrème le lait avant de le transformer en fromage, plus le taux de matières grasses du produit fini est faible. Pour certains fromages, comme le fromage à la crème, le fromager ajoute de la crème au lait, ce qui accroît le taux de matières grasses du produit fini. D’autre part, plus le taux d’humidité (représenté par le petit-lait) est élevé, plus le pourcentage de matières grasses est faible. Plus le fromage est dur, moins il contient de petit-lait, et donc plus son pourcentage de matières grasses sera élevé.

Le fromage acheté pour la consommation familiale doit être conservé au frais, de préférence dans une cave, protégé par une cloche ou suspendu dans un garde-manger grillagé. Il est préférable de ne pas mettre le fromage dans un réfrigérateur : on peut enfermer certains fromages (le munster, par exemple) dans une boîte en plastique pour éviter que la réfrigération ne le dessèche, que son odeur ne soit absorbée par les autres aliments, mais également pour adoucir son goût. Le fromage bleu et le fromage de chèvre doivent être conservés dans une boîte à part pour éviter une contamination mutuelle d’odeurs et de moisissures.

Il est recommandé d’acheter le fromage à un moment proche de sa date de maturité et de le consommer dans les quelques jours qui suivent, surtout pour les fromages frais et à croûte naturelle, dont la période d’affinage est courte et représente une étape décisive dans la maturation du goût. Les fromages à pâte dure ou certains bleus, qui sont déjà mûrs et s’adaptent plus facilement, peuvent être conservés plusieurs jours, voire plusieurs semaines, s’ils sont soigneusement emballés. Pour préparer un plateau de fromages, il est conseillé de sélectionner des fromages de différentes catégories qui offriront une variété de textures, de goûts et d’odeurs en harmonie avec les repas et les vins choisis.

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16 janvier 2009

20 mars : fête de la Francophonie

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Le 20 mars, jour de la Francophonie, est avant tout la fête d’une langue, le français, et la fête des peuples et des pays qui l’ont en partage. Ceux-ci sont nombreux : France, Belgique, Suisse, Canada et de nombreux pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest l’emploient comme langue officielle unique ou partagée, beaucoup d’autres ont de larges communautés qui le parlent : Vietnam, Cambodge, Laos, Liban, Egypte, Madagascar, Haïti, Acadie, Louisiane, Roumanie…

Toute langue est porteuse d’une expérience humaine, d’une civilisation. Elle est la mémoire vivante du peuple qui la parle, le creuset de sa culture. La diversité culturelle résulte de la diversité linguistique. Protéger le patrimoine de l’humanité, c’est d’abord protéger les multiples langues nées d’adaptations différentes de l’homme à son environnement. En les défendant, nous préservons des cultures qui font la richesse de notre humanité.

Dans son histoire, le français s’est ainsi enrichi de l’apport de cultures diverses qui l’ont vivifié. Si chaque peuple le comprend, chacum le parle de façon différente, l’ayant enrichi de sa propre tradition.
La francophonie aujourd’hui, c’est 170 millions de locuteurs mais c’est aussi au sein de L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le regroupement de 56 états (500 millions de personnes) qui tentent de proposer diverses solutions aux problèmes dont souffre la planète, de montrer, selon M. Abdou Diouf, le président de l’OIF, « la voie d’un “humanisme de la différence” qui doit permettre de mieux répondre aux injustices et aux inégalités, au besoin de paix et de développement ».

La fête du 20 mars au Fringe Club à Hong Kong est de ce fait ouverte à tous, francophones et non francophones. Organisée par l’Alliance Française de Hong Kong en association avec les consulats de Belgique, du Canada, d’Egypte, de France, de Suisse et du Vietnam, elle propose une soirée de musique gratuite avec un groupe de danseurs et de musiciens du Vietnam, Célina Ramsauer, chanteuse et accordéoniste suisse, Lise Villeneuve, chanteuse canadienne, et Thierry Nkeli Faha, chanteur et guitariste africain.

Dans l’après-midi, une exposition, conférence et lecture de poésie autour de l’un des plus grands poètes et peintres du 20e siècle, Henri Michaux, suivies d’une projection du splendide film du réalisateur égyptien Youssef Chahine, Le destin, Palme d’or du Festival de Cannes 1997.

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15 janvier 2009

l'affaire du lait frelaté

L’affaire de la contamination par la mélamine de produits laitiers chinois était un scandale qui a eu une grande ampleur de part et d’autres de la Muraille.

Le géant laitier Sanlu, par laquelle le scandale est arrivé, a caché la vérité pendant plusieurs mois. Ce lait contaminé a provoqué au moins quatre décès de nourrissons et bien de bébés à l’ hôpital. Cette compagnie avait en effet commencé à recevoir des plaintes concernant les effets de son lait maternisé dès décembre 2007. Pourtant, elle n'a procédé à aucun test avant juin dernier, date à laquelle elle a su que de la substance chimique toxique avait été ajoutée au lait, et n'en a informé les autorités locales que le 2 août.

Depuis que l'affaire a éclaté au grand jour le 11 septembre, tous les Chinois se préoccupent. Pas seulement Sanlu, plus de vingt fabricants de produits laitiers étant mis en cause. Les contrôles ont en outre montré que la contamination n'était pas circonscrite au lait en poudre des nourrissons mais atteignait une gamme de produits laitiers ou contenant du lait: bonbons, glaces, biscuits...

En plus, ce scandale agroalimentaire s’est aussi progagé à l’ étranger. L’Europe, par exemple, renforce ses contrôles sur les importations de produits alimentaires et notamment celles en provenance de Chine. Après la découverte de traces de mélamine dans des exportations chinoises, de nombreux pays étrangers ont meme interdit les produits laitiers ou pouvant contenir du lait de Chine.

Le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao ont promis de faire toute la lumière et de sévir. Le responsable de l'Administration chinoise en charge du contrôle de qualité, Li Changjiang, a pris la démission.

Cette affaire est un problème de contrôle et il faut des réforms. Actuellement l' Administration chinoise chargée du contrôle de qualité n'est qu'un des maillons du contrôle que se partagent, avec des responsabilités parfois entremêlées, pas moins de six administrations gouvernementales. Il existe beaucoup d’organes qui sont en charge du contrôle, le résultat – confusion. Si les mécanismes de contrôle ne sont pas réformés, il est vraisemblable que d'autres scandales éclateront encore.

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